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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 12:20

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Fiche réalisée par Mme Vona et M. Kheloufi

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 12:00

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Fiche réalisée par Mme Vona et M. Kheloufi

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 11:03

 

 

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Fiche réalisée par Mme Vona et M. Kheloufi

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 10:57

 

Financer la guerre

Financer-la-guerre2.png 

 

Fiche réalisée par Mme Vona et M. Kheloufi

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 16:53

 

 

http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/277/files/2012/07/plantu1.jpg

 

Plantu, Ich bin ein Berliner, 11 novembre 1989, caricature parue dans Le Monde.

 

Cette caricature célébre la destruction du mur de Berlin en 1989.

La ville de Berlin est absente de ce dessin, symbolisée par ce mur infini et pourtant battu en brèche joyeusement par un Berlinois de l'est en bulldozer.

Les surveillants, du haut du mirador, symbolisent la passivité de l'URSS face aux revendications de liberté des pays de l'Est à la fin des années 1980. À l'arrière-plan, les Berlinois de l'Est fêtent et se réjouissent de la destruction du mur.

Le soleil émergent des nuages symbolise un nouvel espoir pour le peuple allemand.

 

La phrase "Ich bin ein Berliner" exclamée par le personnage central fait référence au discours de JF Kennedy à Berlin-Ouest en 1963 dans lequel il dénonçait le mur comme étant l'antithèse de la liberté. 

« Quand tous les hommes seront libres, nous pourrons alors songer au jour où cette ville sera unie (…). Tous les hommes libres, où qu’ils soient, sont des citoyens de Berlin, et c’est pourquoi en homme libre, je suis fier de dire : ich bin ein Berliner ». - See more at: http://imageson.hypotheses.org/1450#sthash.cjNmLMAh.dpuf
« Quand tous les hommes seront libres, nous pourrons alors songer au jour où cette ville sera unie (…). Tous les hommes libres, où qu’ils soient, sont des citoyens de Berlin, et c’est pourquoi en homme libre, je suis fier de dire : ich bin ein Berliner ». - See more at: http://imageson.hypotheses.org/1450#sthash.cjNmLMAh.dpuf

"Tous les hommes libres, quel que soit l'endroit où ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et, en tant qu'homme libre, je suis fier des mots : Ich bin ein Berliner ! "

http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/277/files/2012/07/plantu2.jpgPlantu, 10 novembre 2009, Le Monde

 

Dans ce nouveau dessin, Plantu illustre le fait que la chute du mur de Berlin a permis la réalisation de l'Union Européenne.

Les pierres du mur qui s'écroule servent à bâtir la maison européenne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche réalisée par Mme Veyrières

« Quand tous les hommes seront libres, nous pourrons alors songer au jour où cette ville sera unie (…). Tous les hommes libres, où qu’ils soient, sont des citoyens de Berlin, et c’est pourquoi en homme libre, je suis fier de dire : ich bin ein Berliner ». - See more at: http://imageson.hypotheses.org/1450#sthash.cjNmLMAh.dpuf
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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 16:17

 

Maréchal, nous voilà ! paroles d'André Montagard (1941)

I. Une flamme sacrée
Monte du sol natal
Et la France enivrée
Te salue Maréchal !
Tous les enfants qui t’aiment
Et vénèrent tes ans
A ton appel suprême
Ont répondu «présents !»

Refrain: Maréchal, nous voilà,
Devant nous le sauveur de la France
Nous jurons, nous tes gars
De te servir et de suivre tes pas
Maréchal, nous voilà
Tu nous as redonné l’espérance,
La Patrie, renaîtra,
Maréchal, maréchal, nous voilà !

II. Tu as lutté sans cesse

Pour le salut commun
On parle avec tendresse
Du héros de Verdun.
En nous donnant ta vie,
Ton génie et ta foi,
Tu sauve la patrie
Une seconde fois !

Refrain.

III. Quant ta voix nous répète
Afin de nous unir :
«Français levons la tête,
Regardons l’avenir»,
Nous brandissons la toile
Du drapeau immortel
Dans l’or des étoiles
Nous voyons luire le ciel.

Refrain.


IV. La guerre est inhumaine,
Quel triste épouvantail ;
N’écoutons plus la haine
Exaltons le travail !
Et gardons confiance
Dans un nouveau destin,
Car Pétain c’est la France,
La France c’est Pétain !

Refrain  

 

Les paroles sont d'André Montagnard et la musique est plagiée sur un air d'opérette (La Margoton du bataillon) de Casimir Oberfeld, mort à Auschwitz en 1943.

Ce chant devient un des hymnes officieux du régime de Vichy (mis en place par le maréchal Pétain en 1940 après la défaite de la France face à l'Allemagne) mais ne remplace pas La Marseillaise. C'est une oeuvre de propagande qui est jouée dans tous les territoires français et dans l'Empire colonial.

Dès 1940, le maréchal Pétain utlise le chant comme support de propagande autour de sa personne car pour lui le chant choral unifie ceux qui le pratiquent. Cependant même si de nombreuses chansons de cette époque glorifiaient le régime et les piliers de la Révolution nationale (Travail, famille, patrie), bien peu faisaient l'objet d'une commande officielle. Les paroliers se saisissaient plutôt des thèmes qui fonctionnaient. C'est ainsi que Maréchal nous voilà est d'abord et avant tout un gros succès de chanson de variétés avant d'être un hymne national.

 

Cette chanson est particulièrement intéressante du point de vue du culte de la personnalité et de la propagande du chef (voir l'art totalitaire).

D'abord, ce sont les jeunes qui sont touchés ("nous voilà") et qui s'inclinent devant le grand âge du maréchal, signe de sagesse ("vénèrent tes ans). Il a en effet 85 ans en 1941!

Pétain est présenté comme "le sauveur de la France" ce qui fait référence à deux choses : il est le héros de la première guerre mondiale ("Verdun") mais aussi celui qui a arrêté la guerre en signant l'armistice avec Hitler en juin 1940. La chanson fait référence au discours du 17 juin 1940 : "en nous donnant ta vie" rappelle les mots "je fais don de ma personne à la France".

Il est donc présenté comme un pacifiste sauveur de la patrie : "la guerre est inhumaine".

Enfin, la chanson exalte les valeurs de la Révolution nationale "Travail, Famille, Patrie".

 

 

 


 

 

 

 

Le chant des Partisans, 1943
Paroles : Joseph Kessel et Maurice Druon
Musique : Anna Marly

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne

Ohé, partisans, ouvriers et paysans c'est l'alarme

Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes...

 

                                   2

Montez de la mine, descendez des collines, camarades,

Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades,

Ohé, les tueurs, à vos armes et vos couteaux, tirez vite,

Ohé, saboteurs, attention à ton fardeau, dynamite..

 

                                   3

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère

II y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves

Ici, nous, vois-tu, nous on marche, nous on tue ou on crève.

 

                                   4

Ici, chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe

Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place,

Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes

Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute...

 

                                   5

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne

Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur la plaine

 

Oh -Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh-Oh.

 

 

 

 

 


Les auteurs ont été bouleversés par l'écoute d'un chant russe écrit par Anna Marly en hommage aux partisans soviétiques luttant contre les nazis.
Ce chant est choisi pour être l'indicatif de l'émission de la BBC Honneur et Patrie puis elle est rapidement sifflée dans les maquis français par les Résistants.
Diffusé par les parachutages de la Royal Air Force, il se diffuse rapidement et connaît un réel succès dès 1943 bien qu'il doive être écouté clandestinement. Il fut remis à l'honneur en 1964 par André Malraux (ministre de la culture) lors de la cérémonie de l'entrée des cendres de Jean Moulin (grand résistant français) au Panthéon. Le manuscrit original a été classé monument historique en 2006.
Contrairement à Maréchal nous voilà, ce chant n'exalte pas le culte de la personnalité mais honore les "partisans", ici les résistants de façon collective. En effet ces personnes sont interchangeables ("ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place"). Il présente les différents modes d'action de la résistance afin de motiver les maquisards.
Cependant, les deux chants sont des chants "patriotes" puisque l'un exalte la patrie et l'autre parle "du pays qu'on enchâine".
Fiche réalisée par Mme Veyrières
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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 15:41

 

 

 

RUSSIANS

Paroles : Sting Musique : Sergei Prokofiev

extrait de l’album The dream of the blue turtles 1985

In Europe and America there's a growing feeling of hysteria
Conditioned to respond to all the threats
In the rhetorical speeches of the Soviets
Mister Krushchev said, 'We will bury you'
I don't subscribe to this point of view
It'd be such an ignorant thing to do
If the Russians love their children too

How can I save my little boy
From Oppenheimer's deadly toy?
There is no monopoly on common sense
On either side of the political fence
We share the same biology
Regardless of ideology
Believe me when I say to you
I hope the Russians love their children too

There is no historical precedent to put
Words in the mouth of the president
There's no such thing as a winnable war
It's a lie we don't believe anymore
Mister Reagan says 'We will protect you'
I don't subscribe to this point of view
Believe me when I say to you
I hope the Russians love their children too
We share the same biology
Regardless of ideology
What might save us, me and you
Is if the Russians love their children too

 

Cette chanson, écrite en 1985, est un point de vue occidental de la fin de la guerre froide. Depuis l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir en mars 1985, les Occidentaux sentent que le bloc communiste marche vers sa fin. En effet, Gorbatchev est un réformateur qui a permis la mise en place la Perestroïka, le rapprochement Est-Ouest en URSS.

Lorsque la chanson sort, elle est déjà « historique » puisque les dirigeants dont il est question ont été remplacés.

Elle évoque cependant une période de crise : la crise des euromissiles (installation de missiles américains et soviétiques de chaque côté du rideau de fer).

Sting reprend un morceau de musique classique, mais choisit, pour plaider en faveur du rapprochement Est-Ouest, un morceau d’un compositeur russe, Prokofiev. Ce morceau, Le lieutenant Kijé, a été rédigé en 1933 pour un film de propagande communiste.

Cette chanson a été un gros succès en France, où le parti communiste a toujours été très puissant depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et les critiques contre la guerre froide très développées.

NB : Oppenheimer est le physicien qui a inventé la bombe atomique.

 

 

Tentative de traduction de la chanson Russians de Sting.

 

En Europe et aux États-Unis, un sentiment d’hystérie grandit,

en réponse aux menaces exprimées dans les discours soviétiques.

Monsieur Krouchtchev a dit « Nous vous enterrerons »

mais je ne suis pas d’accord avec lui.

Ce serait une chose tellement stupide à faire

si les Russes aiment aussi leurs enfants.

 

Comment puis-je préserver mon petit garçon

du jouet mortel d’Oppenheimer ?

Aucun côté de la barrière politique ne détient le monopole du bon sens.

Nous avons tous les mêmes corps si on ne tient pas compte des idées

Croyez-moi lorsque je vous dis

que j’espère que les Russes aiment aussi leurs enfants

 

Pour reprendre les mots de notre président,

il n’existe aucun précédent historique (de cette situation).

Mais une guerre qu’on gagne, ça n’existe pas

c’est un mensonge auquel nous ne croyons plus.

Monsieur Reagan a dit « Nous vous protègerons ».

mais je ne suis pas d’accord avec lui.

Croyez-moi lorsque je vous dis

que j’espère que les Russes aiment aussi leurs enfants.

 

Nous avons tous les mêmes corps si on ne tient pas compte des idées

et ce qui pourrait nous sauver, moi et vous

c’est que les Russes eux aussi aiment leurs enfants.

 

 

La Java des bombes atomiques,

Boris Vian 1955

 

Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C'était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s'enfermait tout' la journée
Au fond d'son atelier
Pour fair' des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans'
En nous racontant tout

Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C'est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S'résout en un quart d'heur'
C'est de cell's qu'on écarte
En c'qui concerne la bombe " H "
C'est pas beaucoup plus vach'
Mais un' chos' me tourmente
C'est qu'cell's de ma fabrication
N'ont qu'un rayon d'action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans
J'y retourne immédiat'ment

Il a bossé pendant des jours
Tâchant avec amour
D'améliorer l'modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il avalait d'un coup
Sa soupe au vermicelle
On voyait à son air féroce
Qu'il tombait sur un os
Mais on n'osait rien dire
Et pis un soir pendant l'repas
V'là tonton qui soupir'
Et qui s'écrie comm' ça

A mesur' que je deviens vieux
Je m'en aperçois mieux
J'ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C'est même plus un cerveau
C'est comm' de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter
La portée de ma bombe
Et je n'me suis pas rendu compt'
Que la seul' chos' qui compt'
C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe
Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans,
J'y retourne immédiat'ment

Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d'Etat
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s'excusa
De ce que sa cagna
Etait aussi petite
Mais sitôt qu'ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n'en est rien resté

Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l'a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c'est un hasard affreux
Mais je jur' devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu'en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D'avoir servi la France
On était dans l'embarras
Alors on l'condamna
Et puis on l'amnistia
Et l'pays reconnaissant
L'élu immédiat'ment
Chef du gouvernement

 

 

 

  Cette chanson écrite en 1955 illustre tout à fait le contexte de peur de la guerre atomique qui régnait en Europe au milieu des années 1950.

En 1950, le mouvement pour la paix, à l'initiative de Pierre Joliot-Curie (physicien atomiste français) lance une pétition pour l'interdiction de l'arme nucléaire, signée par 150 millions de personnes dans le monde dont 3 millions en France. C'est l'Appel de Stockholm. Cependant certaines personnes pensent que cet appel est créé par les communistes qui sont en retard sur les Etats-Unis et il est donc très critiqué.

C'est dans ce contexte que Boris Vian écrit La java des bombes atomiques. La musique et le ton adopté, joyeux et amusants, tranchent avec le message de la chanson publiée dans Le Canard Enchaîné. Après Le Déserteur, Boris Vian, en reprenant le thème du savant fou, fait une nouvelle fois l'apologie de l'anarchisme et dénonce l'incurie des dirigeants. En effet, à la fin de la chanson, tous les chefs d'Etat sont tués volontairement dans un attentat et on amnistie l'auteur des faits. On le fait même premier ministre pour le remercier d'avoir supprimé les chefs d'Etat!

 

Ainsi, Sting et Boris Vian, sur un thème similaire, la peur de la guerre nucléaire lors de la guerre froide présentent deux visions différentes. La chanson de Sting se veut grave, et la solution apportée au conflit est profondément humaniste : "what might save us, me and you is if the Russians love their children too". La chanson de Boris Vian, au contraire, se veut amusante. Cependant la solution apportée au conflit n'est pas moins grave puisqu'elle est profondément anarchiste!

 

 


 

 

Fiche réalisée par Mme Veyrières

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 15:11

 

http://s3.e-monsite.com/2011/02/06/03/resize_550_550/abguard.jpg

 

La Garde

Arno Breker 1940

Bas-relief en plâtre (sculpture)

 

 

Ce bas-relief devait décorer la nouvelle capitale du Reich, Germania (nom latin de l’Allemagne), après la guerre. Ceci est un moulage en plâtre.

 

L'art tenait une place importante durant le IIIe Reich car il devait servir de propagande afin de faciliter l'embrigadement de la population allemande au nazisme. Dès septembre 1933,
Joseph Goebbels, le Ministre du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande, a créé le Reichskulturkammer (Chambre de Culture du Reich). Tous les artistes devaient y appartenir s'ils voulaient obtenir l'autorisation de produire.

Les nazis apprécient une forme d'art traditionnelle, qui se rapproche de l'art gréco-romain.

Ici, le personnage représenté est un homme nu, armé, en train de dégainer son épée. Il représente la force, la détermination et le combat guerrier. C'est un représentant de la race aryenne chère à Hitler.

En 1940, il signifie également que l'Allemagne est bien déterminée à gagner la guerre.

 

 

 

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/74/%D0%A0%D0%B0%D0%B1%D0%BE%D1%87%D0%B8%D0%B9_%D0%B8_%D0%BA%D0%BE%D0%BB%D1%85%D0%BE%D0%B7%D0%BD%D0%B8%D1%86%D0%B0.jpg/402px-%D0%A0%D0%B0%D0%B1%D0%BE%D1%87%D0%B8%D0%B9_%D0%B8_%D0%BA%D0%BE%D0%BB%D1%85%D0%BE%D0%B7%D0%BD%D0%B8%D1%86%D0%B0.jpg

 

 

L’ouvrier et la kolkhozienne

Vera Moukhina 1937

Statue en ronde-bosse en acier (sculpture), 25 m de haut

 

Cette sculpture avait été réalisée pour décorer le pavillon soviétique de l’exposition universelle de Paris en 1937. La sculpture a ensuite été transportée à Moscou et placée sur un piédestal devant l’entrée du musée des réalisations soviétiques.

La statue est composée de deux personnages, un ouvrier brandissant un marteau et une kolkhozienne (paysanne) brandissant une faucille. Ces deux symboles de l'URSS symbolisent ainsi les deux branches du prolétariat soviétique, qui constituent la base de la société.
L'attitude des personnages, réalisant un pas en avant et tendant leurs bras vers le ciel, est optimiste.
On peut y voir le triomphe du prolétariat, mais également la volonté de révolution mondiale et de conquête soviétique.
Cette statue se situe actuellement devant le centre panrusse des expositions à Moscou. Elle figure sur de nombreux timbres soviétiques et a également été adoptée comme symbole du studio de cinéma russe Mosfilm.

Ce type de sculpture participe de la propagande stalinienne puisqu'elle représente une vision idéalisée de la société soviétique.

http://m.tenon.free.fr/fils_unique/evenements1937_img/image002.jpg


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, pour illustrer de façon saisissante le gigantisme de l'art totalitaire (qui veut montrer qu'il domine tout), voici la photographie de Paris lors de l'Exposition universelle de 1937. On reconnaît à droite le pavillon de l'URSS avec L'ouvrier et la kolkhozienne, gigantesque. En face, se trouve le pavillon de l'Allemagne, encore plus grand, sur lequel trône l'aigle, symbole du Reich allemand. On voit bien que les deux pavillons dominent entièrement l'exposition. La propagande totalitaire s'inscrit donc également verticalement dans l'espace.

 

Fiche réalisée par Mme Veyrières

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 18:01

La chanson de Craonne (1917), auteur anonyme

 

 

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là-haut en baissant la tête.

 

Refrain

Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

 

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards                   

Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,

Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

 

Refrain

 

 Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,

Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

 

Refrain

 

 

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,

Payez-la de votre peau !

 

Cette chanson, dont les auteurs, multiples, sont anonymes, a été écrite sur l'air de Bonsoir M'amour (Adelmar Sablon, 1911). Cette valse musette, joyeuse, contraste avec les paroles très sombres. Les paroles sont connues par la version de Paul Vaillant-Couturier, journaliste communiste, qui en publie une version en 1919.

Cette chanson a été chantée entre 1915 et 1917 en adaptant les paroles selon les lieux de bataille évoqués (Verdun par exemple...).

 

Contexte

 

Cette chanson a été notamment chantée lors des mutineries du Chemin des Dames. Les soldats se sont révoltés et ont refusé d'aller se battre. Elle est également contemporaine des révolutions russes.

Ses paroles sont très politisées et sont orientées à l'extrême-gauche de l'échiquier politique puisque la chanson met directement en cause les riches ("les gros", "ceux qu'ont le pognon") qui échappent aux combats ("embusqués"). Pour les auteurs, la guerre est donc une guerre voulue par les riches, payée par le sang des pauvres.

Cette chanson n'est donc pas appréciée des dirigeants français puisqu'elle remet en cause l'union sacrée (l'union de tout le pays autour de l'effort de guerre) et qu'elle incite les soldats à déserter ou à se révolter ("on en a assez, personne veut plus marcher", "les trouffions vont tous se mettre en grève"). Elle est antipatriotique et se veut pacifiste.

Elle permet également de dénoncer les conditions de vie déplorables des soldats dans les tranchées, alors que la censure ne laissait pas de telles nouvelles circuler à l'arrière.

Cette chanson a été interdite sur les ondes jusqu'en 1974!

 

Fiche réalisée par Mme Veyrières

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 17:23

  1) L'Affiche rouge (février 1944)

affiche rouge

 

En février 1944, une gigantesque affiche rouge est placardée sur les murs des grandes villes de F

rance. Elle prése

nte dix résistants parmi les 23 du « groupe Manouchian » qui seront fusillés par les Allemands le 21 février 1944 au Mont Valérien.

 

 

 

 

a) Composition de l’affiche 

            Les couleurs utilisées ont une connotation morbide : rouge (= sang) et noire (= mort).

            Les portraits en noir et blanc des 23 « terroristes » cherchent à soutenir la thèse des auteurs de l’affiche : hirsute, visages patibulaires… Ils sont disposés en triangle, dont le sommet est occupé par le portrait de Manouchian, pour former une flèche orientée vers le bas de l’affiche.

            En dessous de ces portraits apparaissent des photos rectangulaires relatant des actes terroristes (déraillement de trains), montrant des cadavres, un corps attaché transpercé de balles et, au centre, une saisie d’armes.

        b) Rôle du texte sur l’affiche

On remarque une légende correspondant à chaque portrait patronyme, dans laquelle est indiquée la nationalité et l’idéologie (= étranger et dangereux) de chaque homme ainsi que le nombre d’attentats commis. 

Tout concourt à présenter ces hommes comme des terroristes dangereux, dépourvus de toute humanité.

 

 

 

Cette affiche est une affiche de propagande, destinée à influencer l’opinion du destinataire au moyen d’un montage de photos, d’images et de textes évocateurs, choisis pour cet effet.   

Les auteurs de cette affiche souhaitent convaincre les Français que le groupe dirigé par Michel Manouchian est composé de terroriste et que ces hommes œuvrent pour le désordre et la mort, face à l’ordre établi par l’armée allemande. L’affiche doit également dissuader ceux qui auraient envie d’entrer dans la Résistance.  

 

  2)  Strophes pour se souvenir

Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servi simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre
À la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le cœur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant

Louis ARAGON, poème issu du Roman inachevé, Gallimard, 1956

 

 

 

Ce poème d’Aragon rappelle la mort du groupe Manouchian, résistants fusillés par les Allemands à la fin de la deuxième guerre mondiale.

Le poète utilise la polyphonie (plusieurs voix) :

-D’abord (vers 1 à 18), il s’adresse directement aux résistants de l’affiche rouge (« vous ») et met en place une véritable commémoration (cérémonie en souvenir d’une personne ou d’un événement)

 

-Il propose ensuite une paraphrase (= reformulation) poétique de la lettre que Manouchian a écrite le matin de son exécution dans le but de susciter l’émotion du lecteur (vers 18 à 30, en italique). On remarque l’anaphore de " Adieu " ainsi que l’allitération en m : " Ma Mélinée ", " mon amour ", " mon orpheline "

 

Aragon évoque de façon subjective l’affiche rouge (2ème strophe) pour dénoncer la manipulation que ses auteurs ont voulu exercer sur les passants.

Il montre également l’échec de celle-ci en signalant que l’indifférence de la foule le jour était remplacée par des hommages la nuit (« Morts pour la France ») La dernière strophe s’apparente à une épitaphe (= inscription sur un tombeau) et rappelle la valeur de leur sacrifice.

Ce poème engagé a pour objectif de rétablir la vérité et de faire en sorte que le sacrifice de ces hommes ne soit pas oublié.

 

 

Fiche réalisée par Mme Vauthier

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